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Communication sans ou avec frontières?

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de Cristian Unteanu (*)
Est-ce une question sans objet dans un mode tellement globalise et ou l’internet fait maintenant l’autorité absolue et incontestable en terme d’information instantanée?
De mon point de vue, la réponse est de beaucoup plus complexe qu’on le croirait a première vue, peut-être justement du fait qu’on voit rester, même progresser, l’appétit pour l’information locale, voir nationale, au détriment de celle liée aux questions plus abstraites, un exemple pertinent étant le „paquet européen”. Regardez quel est le pourcentage lie aux questions liées a l l’Union Européenne dans le flux journalier et posez-vous non seulement la question du pourquoi, mais essayez de mesurer les conséquences pour le futur du citoyen européen.
Il est clair que, dans tous les Etats Membres, le niveau d’information générale sur les mécanismes et décisions prises au niveau communautaire est assez bas, pour ne pas dire qu’il attient parfois celui de l’indifférence.  C’est un problème parce que, ce type d’information, si elle continue de rester confinée au niveau très restreint des politiciens et experts du gouvernement, risque de devenir, au niveau de la conscience publique, une sorte de réalité bureaucratique extrêmement ennuyeuse et parfois même impossible a comprendre a cause de l’utilisation extensive du „jargon institutionnel bruxellois”. Et c’est absolument vrai que présenter comme tel un document de Bruxelles sur n’importe quelle chaine TV, par exemple, serait un suicide en termes d’audience parce que moins de 1% vont comprendre de quoi il s’agit et moins de 0,1% vont rester attentifs jusqu’a la fin d’une telle (impossible) présentation.
Alors, l’effet a court et moyen terme est que le citoyen n’est européen qu’une théorie, parce que, au niveau de l’information, il reste profondément liée non seulement a la réalité nationale mais sans accès réel aux sources possible crées a Bruxelles afin de disséminer l’information européenne. Mais est-ce que le citoyen a un besoin réel de consommer cette information au, au moins, de l’avoir sous main pour pouvoir l’utiliser dans sa vie professionnelle ou privée? Ma conviction, après un travail de 16 ans comme correspondant de presse a Bruxelles, est que, oui, le citoyen de tout Etat Membre, devait savoir beaucoup, beaucoup plus de ce que les politiciens décident en son nom a Bruxelles, fut-ce seulement parce que, d’une façon tangible et immédiate, ces décisions vont  des maintenant (demain au plus tard ) lui changer la vie dans les domaines les plus inattendus.
Ce qui manque en ce moment c’est le pouvoir (et/ou la science) des communicateurs d’imaginer des solutions crédibles pour faire savoir aux citoyens quels sont les points vraiment essentiels dans tout le charabia burecratique de Bruxelles et que que peut les intéresser et pourquoi. L’audience va être intéressée seulement sur des sujets à impact immédiat et largement compréhensibles. Or, justement, l’information sur les sujets européens est très souvent seulement de type politique, présentée en termes politiques et n’ayant que trop rarement un passage final de conclusions sur l’impact national et individuel des décisions prises dans les institutions communautaires.
Finalement, dans énormément de domaines (surtout économiques), l’information nationale est un reflet direct, de plus en plus direct, des décisions prises a Bruxelles. De plus en plus de secteurs sont soumis aux mouvements concentriques provoquées par les tentatives de plus en plus nombreuses de constituer des “marches communs”, un exemple en ce sens étant le “Single Market Act” dont les conséquences vont nous intéresser tous.
On a besoin d’un renouveau rapide de la politique de communication mais ceci premièrement au niveau des institutions de Bruxelles, obligées maintenant de repenser lu type de messages non vers des entités virtuelles mais vers des citoyens réels qui doivent se sentir concernes beaucoup plus par ce qui est l’espace commun européen. Sinon, on risque d’assister à un recul important de la conscience européenne et le retour a l’intérêt exclusivement national ou même local.  Et ceci peut renforcer un intérêt futur seulement pour ce type de problèmes et, pourquoi pas, un intérêt de plus en plus réduit pour l’Europe et ses priorités. Avec toutes les conséquences politiques qu’on peut très facilement imaginer.

(*) Correspondent a Bruxelles pour The Money Channel (Roumanie) et Publika TV (Republique de Moldavie) 

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